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Le chauffeur

On m’appelle Olivier Caeymaex. Je suis né à Liège (Belgique), en bord de Meuse, deux ans avant l’année érotique décrétée par Birkin et Gainsbourg. Je suis la première itération d’une fratrie de 3.

Laissez-moi vous décrire en deux mots l’identité que je me suis construite à partir de là et comment cela m’amène aujourd’hui à faire vivre ce blog.

Après des études secondaires sans histoires, il m’a fallu un peu de temps pour trouver quelque chose qui ressemble à une vocation. Je suis passé par la Faculté d’Agronomie à Gembloux, où j’ai développé davantage de compétences buissonnières qu’agricoles. Je suis passé par les Hautes Etudes Commerciales à Liège, où j’ai surtout appris à compter ce que me rapportaient mes petits boulots annexes. Puis l’aubaine: une école de Gestion Hôtelière ouvre à Namur. A l’époque, ça donnait accès un diplôme de commerce en 2 ans seulement. Ni une, ni deux, je m’y inscris et en sors deux ans plus tard, en 1990.

Je débute une carrière hôtelière classique, avec des jobs aussi brefs que variés: night auditor, barman, concierge, cost controller… En dehors des heures, je commence à imaginer un service de réservation en ligne pour vendre en last minute toutes ces chambres restant disponibles. Je modélise cette application et je me trouve un hébergeur à Bruxelles, chez qui je me fais engager comme commercial. Et bardaff, nous voilà en mai 1993, c’est la libéralisation d’Internet partout en Europe. Cet hébergeur devient en quelques jours le tout premier fournisseur d’accès en Belgique. C’est le début d’un parcours de 10 ans à la fine pointe d’Internet. Ce fut un véritable far west, un contexte disrupteur où technicité et vision du monde s’entremêlent, exactement le genre de circonstances où je me sens pousser des ailes.

Mes deux filles, Lisa et Marion, naissent avec le siècle. Elles sont la seule chose dont je suis certain.

En 2000, je quitte mon employeur de l’époque qui, repris par France Telecom, me propose un déménagement vers Paris. No way. Je reste à Bruxelles et ambitionne de lancer une activité de trading de trafic télécom entre opérateurs nationaux et nouveaux entrants. Ce projet (un peu trop) ambitieux s’effondre un an plus tard, en même temps que les tours jumelles de Manhattan. Cela me mène, après moultes rebonds et quelques mois de vaches maigres, à la création de ma première société: VisiBuzz, qui fera… tout à fait autre chose, à savoir: l’aménagement de véhicules promotionnels pour le compte d’agences de marketing opérationnel. Bus anglais, schoolbus américains, containers marins, caravanes Airstream, rien ne résiste à cet atelier qui transforme à tour de bras. J’y découvre la subtile différence entre audace et inconscience, mais les clients apprécient et je m’éclate. L’activité décolle, un atelier est acheté près de Namur, tout va bien. Je ne vois pas venir le crash boursier de 2008, qui réduit de moitié le chiffre d’affaires et qui, après une longue procédure de redressement, mène finalement à une faillite en 2013. Temps de passer à autre chose.

Je sais vendre, je ne suis pas trop manchot en télécom et en informatique. A l’intersection de ces deux compétences, on trouve les outils CRM et ERP. En 2012, je me lance comme consultant CRM indépendant et je crée egg3.eu. Cette activité de facilitation et de médiation numérique m’occupe toujours largement aujourd’hui et justifie l’étiquette de « digital nomad » qui me sert parfois pour résumer mon mode de vie.

Ce parcours me fait découvrir l’agilité d’abord (SCRUM etc), puis la sociocratie. Je me forme au coaching (notamment via l’ICF) et à la facilitation tout en entamant un parcours d’élucidation personnelle qui me fait découvrir la Spirale Dynamique, l’ennéagramme, l’équicoaching, les constellations systémiques et une kyrielle de pratiques, d’outils et de concepts dont les coachs raffolent. C’est l’autre facette de mon activité aujourd’hui: l’accompagnement de collectifs porteurs de projet. C’est cette dimension que j’explore tout particulièrement en me mettant en route, sur la route, pour aller à la rencontre des écolieux, écocamps et autres lieux où la transition s’invente.

Ce blog est la partie visible de cette épopée qui oscille entre bitume et feux de camp. J’y relate mes rencontres. Je colporte avec engouement, d’une halte à l’autre, les enseignements que j’y glane. Je vous en souhaite bonne lecture, en espérant que ce que vous y trouverez alimentera vos propres réflexions et -qui sait?- vos projets.